mardi 5 mai 2015

LES ERREURS DES UNS NE JUSTIFIENT PAS LES ERREURS DES AUTRES


Lorsque j’étais plus jeune, j’aimais bien taquiner mon entourage, parfois même avec un humour assez caustique.  Finalement, après avoir sérieusement blessé plusieurs personnes de mon entourage, j’ai compris que ce qui me faisait rire n’amusait pas les autres, particulièrement ceux qui étaient concernés. Il a fallu m’excuser à de nombreuses reprises afin de récupérer certains de mes amis. Plus tard, je me rappelle même avoir repris ma mère alors âgée d’environ 80 ans prétendant qu’à son âge, elle pouvait se permettre de dire tout ce qui lui passait par la tête sans se demander si cela pouvait déplaire. Je vous dis tout cela pour en arriver à Charlie Hebdo.


Bien sûr, je ne cautionne d’aucune façon les gestes violents qui ont été posés par certaines personnes à l’égard du personnel du journal et des autres victimes. Il fallait utiliser d’autres moyens pour faire connaître son mécontentement sur le contenu du journal : des manifestations, des dénonciations auprès d’organismes gouvernementaux, des poursuites, des interventions de personnes influentes, etc… Mais pour moi, les gestes violents que la France a vécus ne justifient pas l’humour incisif du  Charlie Hebdo. Beaucoup de gens dont une bonne partie des Français se sont portés à la défense de la liberté d’expression particulièrement de la liberté de presse, alors qu’il fallait tout simplement s’en tenir à dénoncer la violence. J’ajoute même que de porter le débat sur la défense de la liberté d’expression ou  jusqu`à la défense de la démocratie va faire augmenter cette violence que l’on veut dénoncer. Montrer que ces actes violents ont ébranlé nos fondements et entendre nos politiciens défendre contre tout vent la démocratie justifient pour certaines personnes la commission de ces actes. Je suis convaincu que d’autres attentats se préparent pour que certains jouissent de nouveau.


Revenons maintenant sur la deuxième partie de mon propos. Qu’en est-il de la liberté d’expression? Est-ce les médias  ont tous les droits en matière de liberté d’expression? Je ne crois pas que la liberté de publier un journal vient avec la liberté d’irriter ses voisins, particulièrement en ce qui est sacré pour eux. Le respect des autres est et doit être la limite de la liberté d’expression. Dans nos sociétés occidentales, beaucoup ont abandonné leurs principes religieux, mais d’autres pas. Et, ces derniers doivent être respectés. Encore, est-ce que la liberté d’expression doit permettre aux médias de publier les manifestes des gens qui ont perpétré des actes de violence? Je crois que non, car publier les manifestes de gens violents leur accorde une importance qu’il faut justement ne pas encourager. Encore, un journal a tenté de rentrer en contact avec des gens violents pendant les poursuites policières à la suite de l’attentat du Charlie Hebdo.  Pour moi, il s’agit ici d’une grave irresponsabilité du média qui est intervenu pendant une opération policière d’envergure. Et ceci aussi devrait être sanctionné.


Justement, vous allez me dire qu’il y a des conseils de presse pour cela. Ils servent de tribunal en matière de média, mais ils n’ont qu’une autorité morale pour les médias qui ont choisi d’y adhérer. Et Il faut aussi savoir que ces conseils de presse sont dominés par les gens provenant du milieu des médias. Ceci enlève une bonne partie de la crédibilité des conseils de presse.


Il faut plus et mieux en matière de média. Je crois qu’il faut un véritable débat dans nos sociétés sur ce qu’est la liberté d’expression et les limites qu’on doit imposer. Et il faut tenir un débat le plus large possible et y inclure toute la question de la pornographie qui est largement diffusée sur internet, la vie privée des vedettes ou toute autre question pertinente. Il faudra sûrement déboucher sur un tribunal des médias qui aurait la possibilité d’imposer des sanctions monétaires ou des interdits de publication sur une certaine période ou des interdits de publications permanentes si nécessaire.


Pour en revenir à moi et à mon sens de l’humour, je me rappelle une soirée où je me plaisais à rire des participants. Il a fallu que je me taise lorsque l’un d’eux est venu me demander de venir régler mon problème dehors. J’ai appris alors que rire est un art qu’il faut manier avec subtilité et qu’il se pourrait que nos victimes ne nous trouvent pas aussi drôles. En ce cas, il faut penser à faire amende honorable et tout au moins, à s’excuser et … ne pas répéter.


Les erreurs des uns ne justifient pas les erreurs des autres. Cette petite phrase peut certainement s’appliquer dans beaucoup de situations. Hélas!
Mais voilà, c'est déjà recommencé au Texas...

dimanche 29 mars 2015

QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE VOTER ET CHOISIR?


En démocratie, on dit que l’on choisit son gouvernement en votant. Mais est-ce vraiment un choix?

Faisons une petite comparaison. Lorsque je vais au restaurant, j’y consulte le menu et j’opte, disons pour des pâtes. On ne m’apporte pas du steak. Pourtant le steak est le repas le plus populaire de ce restaurant, mais ce n’est pas mon choix. Faire un choix, c’est personnel. Je choisis à mon goût, selon mes préférences  et mon budget et ce, même si ce n’est pas le goût le plus populaire.

Mais, lorsque l’on passe en politique, on dit que l’on a choisi son gouvernement. Pourtant mon choix ne triomphe que rarement. Je vote depuis plus de 40 ans maintenant et ce à tous les niveaux : scolaire, municipal, provincial et fédéral. Je crois que l’on devrait changer notre façon de décrire les élections. Comme on dit, il faut appeler un chat un chat et une élection un concours. Ce n’est surtout pas un choix personnel. Maintenant le gagnant des élections a  le droit d’imposer sa propre vision des choses et ses propres choix.  Vous allez me dire : bien non. Le Parlement, c’est-à-dire les députés, vont voter les lois. Vous croyez cela vraiment. C’est une illusion. Les députés sont généralement traités comme des pions. Ils se font singulièrement tasser, s’ils ne se plient pas aux consignes du parti imposées par le whip. Vous savez whip, ça vient de la tradition britannique et ça veut dire fouet en français. Les anglais ne font pas trop de subtilité en ce cas.

En fait, c’est plutôt qu’il faut dire que c’est le gagnant du concours qui est élu. Bon, c’est une chose. En fait, notre vote sert plutôt à déterminer lequel des partis a le meilleur menu si on se réfère à ma première analogie ci-dessus : chaque parti proposant différentes solutions. Pire, tous les partis espèrent obtenir une majorité absolue pour avoir le privilège d’imposer ses solutions et ne pas avoir à négocier avec les autres. Et il ne faut pas qu’un parti propose une solution qui provient des autres partis. C’est un sacrilège semble-t-il? Tout à coup, les citoyens se mettraient à changer de vote parce qu’on a opté pour une solution des autres. Quant à  moi, toutes les bonnes idées sont bienvenues et c’est mesquin de s’en priver pour protéger sa réélection. On appelle cela un conflit d’intérêt pur.

Comment sort-on de cette impasse? Simplement. Les députés ne sont qu’une centaine et ils ont gagné le concours. Disons qu’ils beaux, bons, fins et qu’ils représentent l’élite de notre société. Ca devrait être facile pour eux d’échanger avec d’autres gens  beaux, bons et fins. Pourquoi ne pas leur demander de s’entendre entre eux et de voter toutes les lois par consensus total? Après tout, ils ne sont pas là pour se battre, mais pour voter les meilleures lois possibles. Je pense que si on fait cela, on aurait sûrement moins de trous dans nos lois, comme c’est le cas présentement.

Il reste encore un hic vous allez me dire. Si un député s’entête à paralyser le gouvernement, que pouvons-nous faire? Une pétition d’un certain nombre de signataires déclencherait une élection locale afin de questionner le jugement de ce député. Vous pensez peut-être me dire que cela ne marcherait jamais. Je suis absolument convaincu  qu’aucun député ne voudra être le premier à se faire montrer la porte.

Concluons. Voter n’est pas vraiment choisir et il faut appeler cela un concours. Puis cela devrait être facile pour une centaine de gens Elus de s’entendre entre eux, sinon il y aurait un moyen facile de leur montrer la porte. Simple n’est-ce-pas, mais significatif. Passons le mot : la récréation est finie.

mercredi 4 février 2015

POUR UNE VÉRITABLE RÉORGANISATION DE L'APPAREIL GOUVERNEMENTTAL

Depuis le gouvernement de René Levesque de 1981, on entend parler de la réorganisation de l'appareil gouvernemental. Les outils favoris sont souvent les mêmes: coupe dans les services, mise à la retraite forcée ou attrition. Il me semble qu'après 33 années d'effort et maints gouvernements on aurait du finir par régler la question et développer des façons de faire qui nous permettrait d'atteindre nos objectifs facilement. Voici les principes qui ont guidé ma réflexion;

- on ne peut pas tous être fonctionnaires


- un gouvernement doit diminuer ses employés le plus possible pour être fonctionnel


- le salaire de leurs employés des sociétés d'état doit se comparer à celui des autres


- La réorganisation du travail par tache et non par métier


- la coordination du travail par région


- le Revenu minimum garanti pour tous assorti du bénévolat ou groupe d'entraide obligatoire


1. On ne peut pas tous être fonctionnaire


J'entends souvent mentionner qu'il faut plus de services du gouvernement ou d'autres qui disent qu'il faut justement couper dans les services. A mon avis, la question qu'il faut se poser est plutôt de tracer une ligne entre ce qui est gouvernemental et ce qui ne l'est pas: on ne peut pas tous être fonctionnaires, sinon nous serions socialistes ou communistes où tout le monde travaille pour le gouvernement. Donc, il faut reviser tous les services gouvernementaux et déterminer si cela doit obligatoirement être livré par des fonctionnaires. Et les sous-traitants sont choisis par soumission et la règle du plus bas soumissionnaire au prix utilisée.


2. Un minimum d'employés


Une autre hypothèse est qu'un gouvernement ne doit composer qu'un minimum d'employés sinon en cas de grève, l'état se trouve entièrement paralysé. C'est ainsi que lorsqu'il est douteux d'utiliser des fonctionnaires pour les services, il faut utiliser des sous-traitants.


3. Vaches à lait

Le gouvernement a ses vaches à lait, i.e. ses sources de financement privilégiées comme l'Hydro-Québec, la SAQ, LOTO-QUEBEC. Les employés de ces organismes disposent d'un outil de chantage que les autres employés n'ont pas: les revenus perdus du gouvernement par une grève. Le salaire des employés doit être fixé par des comparaisons avec les autres employés de l'état.


4. La réorganisation du travail par tache et non par métier


Au gouvernement, le travail est généralement divisé par métier. Par exemple, on peut faire ramasser les sciures de bois des travaux de menuiserie par un manoeuvre parce que semble-t-il que cette tache n'est pas une tache de menuisier. Cette façon de faire complique énormément les travaux et nécessite plus de gestionnaires. Alors qu'il est parfaitement normal que le menuisier fasse son propre nettoyage après ses travaux. Ainsi en réorganisant le travail sur la tache, on va épargner temps, personnel et accélérer le travail.


5. L'organisation du travail par région


Actuellement, les employés relèvent du ministère pour lequel ils travaillent. Ainsi les priorités, absences, vacances sont décidées par des gens loin du problème. En relevant de la région, nous allons créer une synergie où tous les acteurs de la région travaillent en équipe et accélèrent la mise en marche des dossiers.


6. Le revenu minimum garanti


Actuellement, nous subventionnons chaque événement de nos vies, plutôt que de subventionner le revenu familial global divisant nos énergies et augmentant considérablement l'administration publique. De plus, dans le système actuel, il n'y a rien qui garantit que les familles ont les revenus pour subvenir à leurs besoins essentiels, alors que le système que je propose vise justement à s'assurer que les familles ont les moyens pour vivre décemment. Finalement, on ne doit encourager l'oisiveté d'aucune façon. Nous devons exiger des parents des familles subventionnées du bénévolat, lorsqu'ils sont disponibles.


Ces recommandations simples vont avoir un impact majeur sur l'organisation du travail. Il faut s'attendre à une meilleure efficacité de l'appareil gouvernemental tant en diminuant considérablement sa taille.

lundi 26 janvier 2015

EST-CE QUE LE QUÉBEC EST UN ÉTAT POLICIER?

Voilà que l’on nous informe sur la raison de la poursuite policière qui a finalement mis fin à la vie d’un jeune enfant : une filature dans le cadre d’une enquête de l’UPAC. Selon ce que le directeur  des poursuites pénales et criminelles affirme, il semble que c’est une bonne raison de filer à 122 km/hre dans une zone de 50 en pleine heure de pointe un jour de semaine. Bien oui!  Et ce sont trois autos banalisées à se suivre à la queue leu leu. Bien oui! Ce n’est pas dit, mais il semble que ce soit le changement de quart de travail et on serait en retard pour le changement. Bien oui!

Selon mon jugement, rien ne justifie cette vitesse folle : quelle était l’urgence. Le gars ne se sauvait pas du pays. Il aurait pu être suivi un autre jour. D’ailleurs, à moins d’être un idiot, il devait savoir qu’il était suivi. Mais il semble que le système policier que nous avons établi a une autre opinion : leur jugement est meilleur que le nôtre. Selon eux, il faut protéger les policiers, car ils maintiennent le droit et l’ordre et le compte en banque de l’État. Pour eux, pour maintenir notre sécurité, ils ont le droit de mettre en jeu NOTRE sécurité. Bien oui! D’autres exemples, à Montreal, pour nous donner une contravention, les policiers se mettent en travers de la rue et bloquent deux voies de circulation causant des embouteillages locaux tout en augmentant le risque d’accident. Bien oui! Et la nouvelle zone de protection obligatoire concentre le traffic de trois voies à une seule sur une autoroute à haute circulation et haute vitesse sans tenir compte des remous et des accidents que cela va causer chez les automobilistes. Bien oui! Il faut protéger le policier d’abord  pas les citoyens. Voilà l’ordre de priorité : le gouvernement, la police, les citoyens viennent ensuite ... en dernier. C’est sûr le gouvernement protège les policiers, car ceux-ci les protègent contre leurs manquements et le fournissent grassement en contraventions. Je conduis depuis 46 ans et j’ai été victime de nombreuses trappes à contraventions et j’en ai vu de très nombreuses. Une façon de calculer le nombre de contraventions que je dis abusives est de calculer le montant que nos gouvernements disent manquants depuis les contestations de la loi 3. J’estime que ce montant dit manquant est équivalent aux contraventions abusives obtenues via les trappes à contravention. Bien oui! Même que ce montant soit assez important que la Ville poursuive le syndicat des policiers pour ce manque, mais ne le poursuit pas pour la sécurité des gens. Bien non! Je ne crois absolument pas que cela change le comportement des conducteurs lorsque nous recevons une contravention douteuse. Et il y a  d’autres cas douteux du comportement des policiers dont celui de Montreal-Nord et l’itinérant du centre-ville.
J’insiste particulièrement sur la campagne de salissage dont le père est victime. Il ne pouvait aucunement évaluer que la distance nécessaire requise pour son virage venait de presque … tripler. Aucunement. Il aurait  réussi à passer même si la vitesse du policier aurait été de 100 km/hre, soit le double de la vitesse permise.Depuis, on apprend que les services des policiers à Montréal est basé sur la somme de contraventions obtenues. Bien oui! Ce n’est pas la qualité de la protection des citoyens qui compte. Bien non!

Finalement, la réponse a la question que j’ai posée préalablement, c’est :  bien oui! Je crois qu’un changement de mentalité est nécessaire dans nos services d’ordre et une priorité doit être donné aux citoyens d’abord, car ce sont eux qui doivent être protégés en priorité. Nos serviteurs ont le devoir de nous protéger à tout prix. Et le comportement des policiers en situation anormale doit être revu et pas seulement par des policiers (conflit d’intérêt) et enseigné différemment.

P.S. : Mes suggestions pour les problèmes mentionnés ci-dessus : les armes à feu  des policiers devraient être chargés d’abord de balles de caoutchouc pour dissuader et les contraventions doivent se donner dans des endroits hors de la circulation ou dans des zones aménagées à cet effet ou que les policiers sortent par la droite de leur auto. Bien oui!