La valise

Il semble que Martin Dumont ait possiblement menti à propos du montant de 850 000 $ qu’aurait contenu une valise. Il semble aussi qu’il aurait menti aussi sur la personne à qui on aurait demandé de compter l’argent. La Commission s’acharne allégrement sur le pauvre monsieur Dumont abasourdi qui ne sait trop où il en est. Et pourtant?
 
Pourtant, il est maintenant établi qu’il y avait bel et bien une valise pleine d’argent comptant : des vingt et des cinquante. Pas de chèque, pas de change, pas de cinq, pas de dix. Pas d’argent des pauvres autrement dit. Il y a tellement d’argent que M. Trépanier aurait demandé de l’aide pour la compter. Je n’aurais pas demandé de l’aide pour 100 vingt dollars, soit 2000 $. J’ai mesuré avec des billets de jeu que ça prenait une minute pour compter jusqu’à 100. On ne demande pas d’aide pour si peu de travail. Il faut qu’il y ait beaucoup d’argent que cela. On aurait pu interroger la réceptionniste sur la grosseur de la valise, sur le contenu, comment l’argent était empilé, etc… J’étais là quand M. Surprenant a remis son 80,000 $. Ca tenait dans un petit porte document assez gros pour contenir un cartable de 2 pouces. Je me demande bien combien aurait pu contenir cette valise. Et pourtant?
 
Pourtant pas une seule question n’a été posé sur le contenu de cette valise par la juge Charbonneau ni les avocats de la Commission. Vous savez quoi : il est envisageable que cette valise ait pu contenir bel et bien 850 000 $ en petits paquets de 20 $ et 50 $ bien serrés par des élastiques. La Commission Charbonneau a maintenant établi que son objectif était plus important de déceler les menteurs que de trouver d’où vient l’argent qui soutient les partis politiques. Tant qu’à moi, elle ne va nulle part. Il me semble qu’on étire la chose et voire même qu’on noie le poisson dans l’eau. Fallait-il détailler tous les contrats impliquant M. Surprenant prenant plusieurs jours de travail de la Commission? Une admission de ce dernier sur un nombre d’années totalisant un nombre de contrats, d’une valeur de X dollars aurait été suffisant. C’est la même chose pour M. Leclerc et encore plus pour M. Cadotte dont le seul point vraiment intéressant pour la Commission est la somme qui lui aurait été demandée pour être approuvé pour soumission future à Montréal. Si cela continue comme cela, le travail de la Commission ne sera complété que dans cinq ans avant de mettre en vigueur ses recommandations. Pendant ce temps, des milliards d’argent se dépenseront sans trop savoir à qui et où va l’argent. Ce n’est pas la loi sur l’intégrité qui va changer quelque chose. Le crime organisé ne suit pas les lois quand même on en ferait en mille. Il va falloir plus que cela.
 
Nous devons repenser le fonctionnement de notre société tout en tenant compte de l’existence du crime organisé. Nous en sommes à plusieurs commissions d’enquête sur le crime organisé et cela depuis les débuts des années cinquante et ce sans résultats concrets. Je suggère des états généraux voilà tout. Comme on dit en anglais : the buck stops here ou les folies sont maintenant finies.

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