jeudi 6 octobre 2016

LA RÉGIE DES RENTES: À REVOIR

Malgré certains avantages que procurent le système de pension gouvernemental de Québec, il faut bien analyser ce système d’un œil critique parce qu’il n’est pas sans failles importantes. Au global, la RRQ nous appauvrit pendant presque 40 ans avant de nous donner une maigre pension tout en traitant fiscalement de façon inéquitable. Le rendement final de nos cotisations est faible et cause des conflits intergénérationnels. 

Au final, nous devons revoir toute la comptabilité de la Régie sur tous les plans. Mais pire encore, depuis 1964,  c’est que nos gouvernements (premiers ministres, ministres, députés, partis politiques, fiscalistes, journalistes) n’ont rien vu. A quand des états généraux?


Voici l’argumentation soutenant mes affirmations:

1.  La Régie est en conflit d’intérêt, car elle surveille les régimes de retraite mais aussi le sien. Par exemple, le rapport annuel 2012 (le dernier) ne mentionne aucun mot sur son propre déficit actuariel. Pourtant, la Régie exige des autres fonds de retraite à combler sur cinq ans leur déficit actuariel, mais n’indique même pas le montant du sien, ni quand le déficit sera comblé.

2. Le RRQ est déficitaire depuis 1986 lorsque les premières augmentations du pourcentage de cotisation ont eu lieu. Cela fait donc 30 ans aujourd’hui, soit bien au-delà du cinq ans que la Régie réclame des autres régimes qu’elle surveille.

3.  La Régie appauvrit les gens en n’accordant qu’une déduction de 3500$ pour le coût de la vie, i.e. environ 300$/mois. Ceci implique que les gens plus pauvres doivent s’appauvrir  encore plus pour contribuer au régime obligatoirement au détriment de la santé financière de leur famille.

4.  Fixée en 1998, cette déduction  n’a pas été indexée depuis 18 ans comme si l’augmentation du coût de la vie n’existe pas. Et cela toujours au détriment des familles les moins fortunées.

5.  Pour 2017, le coût du régime est de 10.8% de vos revenus (moins 3500$) est très élevé et me semble pas rentable pour les nouveaux cotisants.

6.  En page 55 du dernier rapport annuel, on y mentionne que le taux de base choisi au départ était insuffisant pour combler les attentes. Donc on est parti avec un régime déficitaire dès le départ causant plus tard un conflit intergénérationnel.

7.  Se prétendant équitable, le coût du régime était de 3.6% du salaire en 1986 pour atteindre 10.8% en 2017. En considérant que l’exemption de base de 3500$ n’a pas été indexée depuis 1998, le coût des cotisants a plus que triplé.

8.  Le régime est désavantageux pour la jeunesse québécoise qui doit payer 10.8% afin de combler le déficit actuariel causé par les rentes des retraités actuels qui n’ont payé que 3.6%. C’est ici que la notion de conflit d’intérêt prend tout son sens. En n’indiquant pas dans ses rapports d’étape le déficit actuariel, celui-ci ainsi a été négligé pendant de trop longues années et aurait du être comblé après cinq ans.

9.  Le régime RRQ est un fonds de pension comme d’autres et nos contributions devraient déduites de notre revenu total fiscal et non déduites dans les crédits d’impots. Ainsi notre contribution à la RRQ est déduite en crédit d’impot à 20% au Québec, pendant que le rabais pour REER peut aller jusqu’à 25.75%. Ceci fait que le taux d’imposition de la classe inférieure est en moyenne plus élevé.

10. Au provincial, la déduction de base inclut la déduction pour la contribution à la RRQ , alors que les aînés retraités bénéficient de la même déduction alors qu’ils ne paient plus de contribution à la RRQ. Ce qui constitue un avantage pour les aînés sur les travailleurs.

11. De plus, au provincial toujours, tous les cotisants ont la même déduction de base que l’on ait payé 1000$ environ  (salaire minimum) ou 2500$ au maximum cotisable.

12. Les contributions maximales aux REER, RPAC et autres sont diminuées du fait que les contributions de l’employeur à l’AE, au RQAP, à la RRQ ne sont pas incluses dans le Revenu total. Ces contributions de l’employeur sont de fait une rémunération non déclarée potentiellement frauduleuse, si ce n’était que le phénomène est approuvé par nos deux gouvernements.

13. Le calcul de la rente de retraite RRQ est basé sur un nombre d’années d’environ 85% de nos années que nous ayons contribué ou pas. Ces 15% des années non incluses sont en fait des trop perçus pour ceux qui y ont contribué et sont une injustice en soi. C’est comme si on plaçait de l’argent en banque et qu’au bout de 40 ans, nous n’aurions aucune valeur au bout du compte. On pourrait aussi dire que la RRQ donne une rente complète à des gens qui n’ont pas payé toutes leurs années.

14. Malgré ses milliards en dépôt à la Caisse de dépôt et de placement, la RRQ peut soutirer nos cotisations sur 6 à 9 mois prétextant que nous pouvons gérer facilement cette situation, alors qu’elle, avec ses milliards en banque en est incapable de le faire. Ainsi la Régie se finance en partie sur le dos des plus faibles salariés.

15. En sus, votre rente nous sera payée à la fin du mois comme si pendant ce mois nous n’avions pas de loyer à payer ni à nous nourrir le premier du mois. Ainsi la Régie se gagne un mois d’intérêt sur le dos de ses retraités.

mardi 4 octobre 2016

Réponse à l'article du commissaire Lachance dans le journal LaPresse du 15 décembre 2015

Par les fonctions que vous avez occupées et ce, pendant de nombreuses années, vous, plus que tout autre, auriez du détecter que certaines affirmations de témoins n'étaient pas totalement véridiques. Vous deviez savoir qu'aucun contrat d'ingénierie n'a été accordé directement au plus bas soumissionnaire dans l'histoire du Québec. De plus, vous défendre sur le dos du commissaire décédé en cours de mandat est particulièrement décevant de votre part. Pour finir, votre réponse est centrée sur les contrats de construction, cependant vous ignorez les contrats de services professionnels. Les firmes de services professionnels, dont celles en ingénierie, ont contribué pendant plus de 10 ans des sommes colossales se chiffrant en millions de dollars sans retour d'ascenseur. Vous êtes naif ou quoi? Au moins, vous auriez pu indiquer que vous n'avez pas identifié le stratagème. Cela aurait été à votre honneur.

Finalement, on m'a déjà référé à la Commission comme témoin-expert. J'ai même rencontré trois enquêteurs de celles-ci. Mais eux voulaient des dénonciations, moi je voulais donner des solutions et j'ai donc refusé de témoigner. C'est sûr, la Commission va répondre que mon témoignage n'était pas intéressant. Je n'y puis rien là-dessus. Mais je savais que tout lien avec le politique serait diminué et qu'on tenterait d'étouffer ce lien. Même le premier ministre y participe. Woah!

Au Québec, on a pris l'habitude de rire de tout pour ne pas en pleurer je crois. Mais moi, je ne ris ni ne pleure. La situation politique doit changer. Notre projet de société est boiteux et doit être révisé. Ce n'est pas parce qu'on flotte que le bateau n'est pas en train de couler. Pourquoi pas des états généraux!

lundi 3 octobre 2016

ET SI RÉINVENTAIT L'EUCHARISTIE

Le temps des fêtes est passé et comme à chaque année les activités de soutien aux plus démunis se sont multipliées. Que ce soit la quête d’argent ou de nourriture ou de vêtement ou jouets ou la vente de cartes de Noel, une pléiade d’activités se sont déroulées. Pourtant, malgré la générosité des gens sans oublier toutes les initiatives gouvernementales comme le bien -être social, l’assurance-chomage , les crédits d’impots de toute sorte, etc., le problème subsiste,

Mais moi, j’ai été élevé dans le catholicisme avec toute la liturgie traditionnelle.  Maintenant, plus agé, j’ai délaissé cette symbolique, mais à chaque Noel, l’idée me hante. La symbolique de l’Eucharistie demeure en moi.

Au-delà  du symbole, qu’est-ce que l’Eucharistie. J’en déduis que c’est d’abord et avant tout un rappel que nous devons tous prendre soin les uns les autres en commençant par s’assurer  que tous mangent à leur faim. La dernière Cène n’était-elle  pas un grand repas.

Mais il y a deux milles années, on devait donner du pain. Aujourd’hui, je crois qu’il faut faire autrement. Pourquoi ne pas créer un genre de Revenu  minimum garanti (RMG) pour toutes les familles. Suffisant pour garantir une vie décente, tous les besoins essentiels doivent être prévus. Voilà pour moi, la véritable Eucharistie : tout le monde vit adéquatement et pas juste à Noel.

Est-ce que l’économie peut supporter une telle charge. Amplement si on considère que la taille de l’économie mondiale frôle les 100 000 milliards de $, que nous avons sur nos routes des millions de véhicules, que toutes les maisons sont équipées de téléviseurs, que nous buvons des millions de litres de vins et spiritueux, etc… Je pense même que lorsque nous aurons instauré le RMG, on ne s’en apercevra même pas. Au plutôt si, la pauvreté disparaitra ainsi qu’une bonne partie de l’inefficacité gouvernementale. On va simplement arrêter de tourner en rond.

Au final, peut-être qu’un jour, je pourrai fêter Noel en paix, car tous pourront le faire en même temps que moi.

p.s. : Vous allez me dire qui suis-je pour commenter la religion chrétienne. Je ne commente pas la religion des autres, mais celle que j’ai pratiqué et que je connais depuis ma tendre enfance. Et je ne la rabaisse pas : je lui donne un petit élan plutôt.