jeudi 30 novembre 2017

LE REVENU MINIMUM GARANTI: UNE VRAIE BONNE IDÉE

Quand je lis l'article d'Eric Deslauriers dans le Devoir du 17 novembre dernier et intitulé LA FAUSSE BONNE IDÉE, j'en ai froid dans le dos. Comment peut-on en arriver à ses conclusions avec si peu de discernement?

J'aurais aimé qu'il s'attarde à ce que lui ferait avec $632 par mois d'aide sociale (7584$/an) ou moins que la moitié du cout de la vie au Québec pour une personne estimé à environ 18000$, i.e. Un manque à gagner d'environ 10000$/an. Si lui ne l'a pas fait, alors je le ferai à sa place.

Si je n'avais qu'environ 600$ par mois pour vivre, je n'aurais qu'un des choix suivants:
  • quemander de l'aide à mes proches ou à d'autres
  • travailler au noir
  • couper sur la nourriture et d'autres dépenses essentielles
  • voler
  • devenir itinérant
  • me laisser mourir à petit feu
  • une combinaison des effets ci-dessus

A l'aube d'une nouvelle administration à la Ville de Montreal qui se targue de vouloir combattre l'itinérance, j'aimerais bien que ma nouvelle mairesse s'attaque avec moi à notre système d'aide sociale. Celui qu'on a en ce moment pousse certains citoyens vers l'itinérance, la criminalité et le marché noir ce qu'elle veut combattre. C'est une mission impossible de la façon dont nous abordons actuellement le problème.

Mais allons encore un peu plus loin. Si certaines personnes se retrouvent sur l'aide sociale, ce n'est pas par hasard. Ces personnes ont perdu leur autonomie et il est illusoire de penser que celles-ci vont la retrouver en ne leur fournissant que de l'argent. Pour aider ces gens, il faut donner aussi le support moral avec le chèque.

Restons en pas là. Avec un cout de la vie établi à 18000$ par un organisme gouvernemental fédéral, comment se fait-il que la déduction fiscale de base est d'environ 12000$ pour les deux gouvernements, i.e. qu'il faut payer des impots avant de manger. Vous trouvez cela normal. Pas moi.

Vous allez me dire que l'aide ne s'arrête pas là. On donne aussi des paniers de Noël. Bien sur, mais si je recevais un panier de Noël, je ne cracherais dessus, mais je ne crois pas que celui-ci remplace un manque à gagner annuel de 10000$..

La seule réponse que nous donne M. Deslauriers est de régler tout ça avec un programme universel de Revenu minimum garanti qu'il estime à 38 milliards de dollars. Voyons donc. On parlait d'aide sociale et la pauvreté, nous voilà rendu à la distribution universelle de chèques. Comment se fait-il qu'on repond à une ineptie par une autre. Je me demande quelquefois oû est notre bon jugement. Un tel programme de RMG doit s'adresser qu'à la couche nécessiteuse de notre société et la fiscalité ajustée en conséquence. Point à la ligne. C'est pas si compliqué. Ainsi le cout d'un tel programme chutera dramatiquement tout en épargnant sur le cout des différents systèmes de distribution de chèques ou crédits que nous avons établis actuellement. Et pour le support, nous devons instaurer la nouvelle règle suivante : pour ceux qui peuvent, la participation à des groupes d'entraide est statutaire ou obligatoire. Je compte aussi sur cet aspect pour sortir de l'aide sociale la plupart des gens qui s'y trouvent.

M.Deslauriers, je propose un programme simple, simple, simple. RMG pour ceux dans le besoin combiné avec des groupes d'entraide et une fiscalité ajustée au cout de la vie réel. Bien sûr, on abolit les autres programmes gouvernementaux devenus futiles.

Finalement, j'en reviens à Noël et ses paniers. Pour un pays essentiellement chrétien, je ne trouve rien de chrétien là dedans. Un chrétien véritable s'assurerai que tous aient le 18000$ par année dans ses poches pour une vie convenable. Mais la surprise dans tout ça, c'est que je crois que le 18000$ va chuter avec le temps et que tous y gagneront.

Joyeux Noël quand même à tous.

Jean Beauregard
@beaureje
jeanbeauregard.blogspot.ca