Le paradoxe de l'éducation

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi, j’ai fait un lien avec tout ce que l’on entend et voit à la Commission Charbonneau et le printemps érable. Des techniciens, des ingénieurs, des avocats et des notaires participent à la collusion des contrats publics et à la corruption des officiers publics. On ne rit plus. Ces gens que l’on a formés à grands frais dans notre système d’éducation deviennent ceux qui exploitent ce même système. De plus, leur savoir-faire est manifeste. Fini les gros bras, aujourd’hui les bandits à cravate font dans le plus subtil. Manipulation des comités de sélection, détermi-nation à l’avance du pointage, savante répartition des contrats, opti-misation des surcharges, création de consortiums, exploitation de toutes les failles dans toutes les lois. Sans oublier, que, parfois même, ces gens flirtent aussi avec le crime organisé et utilisent en plus certaines de leurs tactiques.
 
Mon propos n’est pas sur le comment on va punir ces gens. La question que je me pose est d’un tout autre niveau : y a-t-il quelque chose que notre système d’éducation a raté pour que nos diplomés agissent de cette façon?
 
Bien sûr, on leur a montré à bien compter, réfléchir et écrire. On leur a appris la chimie, l’histoire et la géographie. Mais il semble que ce fut pas assez pour les empêcher de saboter le système com-me ils l’ont fait. Après mure réflexion, j’en suis venu à la conclu-sion qu’il y manquait des connaissances d’un tout autre niveau, soit le sens des valeurs comme le respect, le sens des responsabilités et du devoir. Apprendre à compter pour tricher ou apprendre les lois pour les bafouer, cela nous mène directement à l’échec.
 
Franchement, je suis prêt à sacrifier bien des cours de tout ce que vous voulez pour y introduire une bonne formation sur le respect, le civisme, le sens des responsabilités et du devoir. Qu’en penzez-vous?

Jean Beauregard, ingénieur
@beaureje ou consensus@videotron.ca ou jeanbeauregard.blogspot.ca

1 commentaire:

  1. C'est vrai. Mais les cours de respect ne sont pas garants d'un respect des fonds publics. En journalisme, par exemple, on offre des cours d'éthique journalistique. Cela n'empêche pas certains écarts... Non?



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